Le stress est la première cause de surpoids
Qu’il soit conscient ou inconscient, le stress est à l’origine de la prise de poids. Toutes les études le démontrent aujourd’hui. La première cause de surpoids c’est le stress. C’est un fait.
Le stress suractive la production de cortisol (aussi appelée hormone du stress). Outre les effets néfastes sur notre organisme, le cortisol nous amène une plus grande sensation de faim et diminue la sensation de satiété.
Des chercheurs de Brandeis University, dans le Massachusetts, ont étudié les relations entre réaction au stress et surpoids ou obésité. Ils ont mesuré l’augmentation de sécrétion d’une des principales hormones du stress, le cortisol, mesuré dans la salive. Sous l’effet du stress, le cortisol augmente, puis atteint un maximum, auquel il se stabilise si l’exposition au stress persiste.
Chez les personnes en surpoids ou obèses, lors de l’exposition répétée au stress, le niveau de cortisol se révèle être le double de la normale. Les chercheurs en concluent que les personnes en surpoids ou obèses ont une réponse exagérée au stress, et que cela peut expliquer le risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète. Les personnes à forte adiposité auraient une moindre accoutumance au stress aigu et répété. Cela pourrait être en relation avec une tendance à l’inflammation entretenue par l’obésité. Les personnes en surpoids seraient donc plus « fragiles » face au stress.
Un stress élevé peut malheureusement mener à plusieurs problèmes de santé, tels que l’accident vasculaire cérébral, hypertension, infarctus, ulcères, insomnie, dépression et douleurs musculaires.
Cependant ce mécanisme n’est pas le seul en action. Une autre raison évidente est que nous absorbons plus d’aliments et de calories lorsque nous sommes stressés. Nous sommes attirés par les aliments caloriques, sucrés et gras, afin de combattre les effets désagréables du stress et nous réconforter.
Difficile dans ce cas de rester à son poids de forme.
En amont du stress, les émotions.
Angoisse, insatisfaction, anxiété, exaspération, tristesse, inquiétude, agacement, frustration, dégoût, etc. Ces expériences émotionnelles négatives entraînent des réactions physiques et mentales pénibles qui peuvent nous laisser tendus. Nous avons la fâcheuse tendance à rassembler tout cela sous le terme « stress ».
Serait-ce un stratagème pour nous éloigner de nos émotions ? Quoi qu’il en soit, nous finissons par être complètement déconnectés de ce qui se passe à l’intérieur de nous, de nos réactions face aux événements et incapables d’exprimer ce que nous ressentons. Nous pouvons juste constater un mal-être, et parfois celui-ci peut devenir invalidant.
Le stress est la conséquence d’un trop plein d’émotions qui ne sont pas prises en compte.
Celles-ci sont les messagers de notre cerveau qui, lui, sait très bien ce dont nous avons besoin pour réagir ou nous sentir mieux. Mais nous persistons à ignorer ces messages.
Tout ceci est à présent bien connu. Alors aujourd’hui que faisons-nous de ce que nous savons ?
Abordons, les différentes approches de gestion du stress.
Approche classique du stress
Les causes du stress communément admises sont les suivantes :
- Les tracas de la vie quotidienne : santé, horaires, relations difficiles avec collègues, amis, famille, ne pas aimer son travail, être soumis aux nuisances sonores, soucis financiers, sécurité à long terme par son emploi ou ses études.
- Les évènements de la vie qui amènent inévitablement un changement ; or tout changement est plus ou moins source de stress.
- La douleur et l’inconfort physique qui diminuent la capacité d’adaptation.
- Les frustrations et les conflits qui génèrent des tensions.
- Les croyances irrationnelles qui peuvent faire augmenter le stress
- Le comportement induit par un sentiment d’urgence ou de compétitivité (la performance professionnelle en fait partie).
Dans l’approche classique du stress, le processus passe par les 4 étapes suivantes :
- Déterminer la source de stress
- Explorer les moyens de contrer le stress
- Mettre en pratique les moyens les plus appropriés
- Évaluer l’efficacité des solutions retenues et modéliser pour les adopter
Parmi les moyens de contrer le stress, il y a les stratégies basées sur l’hygiène de vie (bien se nourrir, bien dormir, faire de l’exercice, etc..) et les stratégies comportementales et cognitives. Ces dernières peuvent adresser le problème à résoudre ou les émotions à prendre en compte.
Approche neurocognitive du stress
L’approche classique du stress a fait que pendant longtemps, on s’est focalisé sur les facteurs « stresseurs » externes.
L’approche des neurosciences, confirmée par les plus récentes découvertes de l’imagerie cérébrale fonctionnelle, met en avant l’importance du stress interne, dit cognitif, lié à notre façon d’être face au problème. Des études montrent que dans la très grande majorité des cas, le stress humain n’a plus, comme chez les animaux, la seule fonction de se défendre d’un danger externe. Il est surtout d’origine subjective et cognitive.
Le stress est d’abord déclenché par l’incohérence de nos pensées. Ainsi, il est révélateur de conflits internes entre le mode mental automatique, qui gère les situations connues, et le mode mental adaptatif, que nous devrions pouvoir activer davantage pour faire face à des situations non connues, non maitrisées.
« L’activité cérébrale est majoritairement inconsciente. Les territoires les plus récents du cortex, dont le préfrontal, n’accèdent pas toujours facilement à la conscience. Un apprentissage, de l’ordre de la connaissance de soi, s’avère utile pour faciliter cet accès » (source Intelligence du stress).
L’approche neurocognitive du stress propose la méthode dite de gestion des modes mentaux. Elle intègre des exercices d’évaluation du recrutement du mode mental approprié et d’entrainement de la sollicitation du territoire préfrontal. Jacques Fradin a complètement décrit cela dans son livre L’intelligence du stress (éditions Eyrolles).
Approche épigénétique du stress
L’épigénétique est la science qui étudie les modifications transmissibles et réversibles de l’expression des gènes.
L’environnement et l’histoire psycho-émotionnelle d’un individu influencent l’expression des gènes par le mécanisme de méthylation. La méthylation est un processus chimique pouvant modifier l’expression des gènes par la fixation de groupes de particules sur l’ADN. Cela rend l’ADN plus compact. Plus l’ADN est compact et moins les gènes peuvent s’exprimer.
Ces modifications peuvent se produire à la suite d’un stress ou en réponse à l’environnement.
Les études démontrent que ces modifications sont transmises d’une génération à l’autre.
Grâce à l’épigénétique, il est facile de comprendre que les événements de la vie rencontrés par une génération ont modifié l’expression de leur gènes. Alors que le génome d’un individu reste très stable au cours de sa vie, l’ensemble des marques épigénétiques qui régulent l’expression des gènes, son « épigénome », se modifie constamment, en réaction aux variations extérieures de l’environnement.
L’état de stress inscrit sa marque épigénétique modifiant certains de nos comportements de façon ciblée et durable. Par transmissions épigénétiques, les générations qui suivent seront porteuses de ces stress hérités.
Et, ce qui nous intéressent ici, ce sont les comportements finalement hérités induits par ces marques de stress.
Perdre du poids durablement, maintenir son poids de forme, nécessite d’adresser tous les types de stress. Ces stress hérités induisent des comportements inconscients. Ceux-ci peuvent avoir 2 conséquences. Soit ils poussent à manger, et c’est le cas pour les personne en surpoids. Soit ils perpétuent des réactions inconscientes et inappropriées face aux évènements de la vie, elles-mêmes génératrices de stress.
Fort heureusement, les marques épigénétiques sont malléables et réversibles. Il est possible de travailler sur ses comportements et les remplacer par des comportements appropriés.
Revenons au point de départ : le stress est la première cause de surpoids
Vous l’aurez compris, le surpoids est un symptôme. Les causes sont situées bien en amont.
Pensez-vous réaliste de vouloir adresser ce symptôme en continuant à agir sur le contenu de votre assiette ?
Combien de temps encore allez-vous dire « je ne comprends pas, je fais attention, je fais du sport et je ne perds pas de poids » ?
Combien de temps encore allez-vous vous incriminer de manquer de volonté pour tenir un régime ?
Que se passe t’il quand vous faites un régime ou que vous contrôlez votre alimentation ? Vous mettez votre organisme en stress physiologique.
Le cerveau, armé pour sauvegarder nos réserves, ne va pas longtemps accepter cette situation. Après avoir perdu du poids, vous le reprendrez, vous le reprendrez même davantage. Dans ce cas le cerveau ne cherche plus à reconstituer les réserves mais à augmenter les réserves. Viendra même un moment où malgré tous vos efforts pour tenter de perdre du poids, il ne se passera plus rien sur la balance, ou si peu…
Vous voulez être bien dans votre corps, commencez par être bien dans votre tête. Faire l’inverse est perdu d’avance.
Il est temps de changer de paradigme.
Vous voulez retrouver votre poids de forme, perdre du poids une fois pour toute, le coaching minceur est la solution.
Oui mais pas n’importe quel coaching minceur. Il ne peut être la réponse que s’il vous mène à ce changement de paradigme. Autrement c’est refaire encore et encore ce qui ne fonctionne pas.
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